La Rédaction
Démocratie Participative
29 avril 2025
BREAKING : Le Parti libéral de Mark Carney a remporté les élections canadiennes.
Il y a quelques mois à peine, les conservateurs se dirigeaient vers un raz-de-marée. Mais après l’arrivée au pouvoir de Trump, qui a lancé des attaques inconsidérées contre le Canada, de nombreux Canadiens ont décidé de soutenir Mark Carney en signe de rejet de Trump.
BREAKING: Mark Carney’s Liberal Party has won the Canadian election.
Just months ago, the Conservatives were headed for a landslide. But after Trump came to power and launched reckless attacks on Canada, many Canadians moved to back Carney as a rejection of Trump. pic.twitter.com/p0dR5Paogj
— Republicans against Trump (@RpsAgainstTrump) April 29, 2025
Trump a réussi à faire triompher la gauche au Canada.
Elle était à l’agonie il y a à peine trois mois.
Après une campagne centrée sur les menaces de Donald Trump contre le Canada, les électeurs ont choisi. Le libéral Mark Carney a remporté, mardi 29 avril, les élections législatives, promettant de triompher des États-Unis dans la guerre commerciale lancée par le président américain et de ne jamais oublier la « trahison » américaine.
Les libéraux pourraient toutefois échouer de peu à obtenir une majorité au Parlement et donc être contraints de gouverner avec l’appui d’un autre parti. Le dépouillement était encore en cours dans certaines régions.
Il y a quelques mois encore, la voie semblait toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau.
Poilievre était à l’évidence un connard arrogant.
at least we will always have that video of him eating an apple in a super sassy way pic.twitter.com/3jS3RcsHmR https://t.co/5sFNHlXoQi
— Chris Brunet (@realChrisBrunet) April 29, 2025
Et surtout, un de ces immigrationnistes de droite identique à la gauche.
Pierre Poilievre, chef du parti « conservateur » pro-remplaçant, est en passe de perdre son siège à la Chambre des communes du Canada.
Pro-replacement “Conservative” Party leader Pierre Poilievre is on track to lose his seat in Canada’s House of Commons.
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— AF Post (@AFpost) April 29, 2025
Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d’annexion, ont changé la donne.
Devant ses partisans dans la nuit de lundi à mardi, Mark Carney a estimé que l' »ancienne relation avec les États-Unis était terminée ».
Le « président Trump tente de nous briser pour nous posséder », a-t-il ajouté, appelant le pays à l’unité pour les « difficiles mois à venir qui exigeront des sacrifices ».
Dans un discours reconnaissant sa défaite, son principal opposant, Pierre Poilievre, a promis de travailler avec Mark Carney et de placer l’intérêt du pays avant les luttes partisanes face aux « menaces irresponsables » du président américain.
Pour le ministre de la Culture Steven Guilbeault, « les nombreuses attaques du président Trump sur l’économie canadienne, mais aussi sur notre souveraineté et notre identité même, ont vraiment mobilisé les Canadiens », a-t-il déclaré sur la chaine publique CBC.
Et les électeurs « ont vu que le Premier ministre Carney avait de l’expérience sur la scène mondiale ».
Dans les longues files devant les bureaux de vote toute la journée, les électeurs ont souligné l’importance de ce scrutin, parlant d’élections historiques et déterminantes pour l’avenir de ce pays de 41 millions d’habitants.
Évidemment, la menace existentielle pour le Canada est la gauche canadienne de Trudeau qui a noyé le pays sous la submersion indienne, mais Trump a réussi à faire oublier ce cataclysme avec ses menaces.
Le gangster orange est parvenu à faire passer la gauche sans-frontiériste pour le camp souverainiste.
À 60 ans, Mark Carney, novice en politique mais économiste reconnu, a su convaincre une population inquiète pour l’avenir économique et la souveraineté du pays qu’il était la bonne personne pour piloter le Canada en ces temps troublés.
Cet ancien gouverneur de la banque du Canada et de Grande-Bretagne n’a cessé de rappeler pendant la campagne que la menace américaine est réelle pour le Canada.
« Le chaos est entré dans nos vies. C’est une tragédie, mais c’est aussi une réalité. La question clé de cette élection est de savoir qui est le mieux placé pour s’opposer au président Trump« , a-t-il expliqué pendant la campagne.
Pour faire face, il a promis de maintenir des droits de douane sur les produits américains tant que les mesures de Washington seraient en place.
Mais aussi de développer le commerce au sein de son pays en levant les barrières douanières entre provinces et de chercher de nouveaux débouchés, notamment en Europe.
Les liens Europe-Canada « sont forts et se renforcent », a d’ailleurs déclaré mardi matin la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, félicitant Mark Carney de sa victoire.
C’est à Paris que Mark Carney avait réalisé, le 17 mars, son premier déplacement à l’étranger depuis sa prise de fonction. « La France se réjouit de renforcer encore l’amitié qui unit nos pays. Hâte d’œuvrer à tes côtés, de nous serrer les coudes ! », a écrit Emmanuel Macron sur X.
Cher @MarkJCarney, toutes mes félicitations pour ta victoire. Tu incarnes un Canada fort face aux grands défis de notre temps. La France se réjouit de renforcer encore l’amitié qui unit nos pays. Hâte d’œuvrer à tes côtés, de nous serrer les coudes ! pic.twitter.com/HlHikckuOX
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 29, 2025
À Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi félicité Mark Carney et s’est réjoui d’un « renforcement des liens » entre le Royaume-Uni et le Canada.
De son côté, la Chine s’est dite prête à « développer les relations sino-canadiennes sur la base du respect mutuel, de l’égalité et des avantages mutuels ».
Le chef conservateur, Pierre Poilievre, qui avait promis des baisses d’impôts et des coupes dans les dépenses publiques, n’a pas réussi à convaincre les électeurs de ce pays du G7, 9e puissance mondiale, de tourner le dos aux libéraux.
Pierre Poilievre aura aussi souffert jusqu’au bout de sa proximité, de par son style et certaines de ses idées, avec le président américain, ce qui lui a aliéné une partie de l’électorat, selon les analystes.
Près de 29 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes dans ce vaste pays qui s’étend sur six fuseaux horaires. Et plus de 7,3 millions de personnes avaient voté par anticipation, un record.
La sénilité du gangster orange est bien plus sévère que celle de Biden.
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